La défaite du populisme en Pologne

La défaite du populisme en Pologne
Publié le 20 novembre 2023
Le 15 octobre dernier, les élections législatives ont donné une large majorité à la coalition électorale d’opposition emmenée par Donald Tusk. Après huit années au pouvoir, le parti populiste Droit et Justice (PiS) qui voulait changer profondément la Pologne, a été défait dans les urnes. Comment analyser les résultats de cette élection ? Quels sont les défis pour la nouvelle majorité ? Quel sera l’impact du retour de la Pologne dans le jeu européen ?
Aleksander Smolar :

Le résultat des élections polonaises était loin d’être acquis. De nombreux observateurs, dont je faisais partie, doutaient d’une victoire de l’opposition. Pourquoi le parti Droit et justice (PiS) semblait-il encore si fort après huit ans au pouvoir ? Pourquoi ce gouvernement illibéral revendiqué parvenait-il à rester populaire ? Tout d’abord en raison de sa politique sociale. Durant les années 1990 et 2000, la Pologne a connu une politique de transition très volontariste qui a mis de côté les mesures sociales. A l’inverse, le PiS a développé de nombreuses mesures sociales, comme le départ à la retraite à 60 ans pour les femmes ou des mesures natalistes. La mesure la plus emblématique de cette politique, c’était le « 500+ » créée en 2016, une allocation de 500 zlotys (environ 110 euros) par enfant et par mois, versée sans conditions de ressources aux familles, d’abord à partir de la naissance du deuxième enfant, puis à partir de 2019 dès le premier enfant. Au-delà de cette allocation, plusieurs mesures sociales visaient les classes populaires dans les campagnes mais aussi dans les petites villes. Le PiS est devenu le parti des classes populaires, des personnes âgées et peu diplômées. Les élections ont d’ailleurs montré l’attachement de cet électorat au PiS. Celui-ci a en effet obtenu un peu moins de suffrages que lors des élections précédentes mais reste, avec 35,5% des voix, le premier parti polonais. 

La politique sociale du PiS était aussi une politique de reconnaissance de la dignité des petites gens. Les politiques libérales de transition ont été très individualistes, elles diffusaient un message de réussite personnelle. Or, les crises récentes en Europe ont rappelé le besoin de solidarité et la réalité des interdépendances sociales. Contre le choix de l’individualisme libéral, le PiS a mis en avant un projet collectif, mais ce projet collectif, c’est d’abord un programme national. Il défend l’égalité, mais l’égalité des Polonais avant tout. En outre, ce discours sur l’identité nationale est complété par l’identification à l’Eglise catholique. Et d’ailleurs l’Eglise, en retour, s’est aussi identifiée au PiS, dans une société qui reste très majoritairement catholique mais marquée par une progression rapide des processus de sécularisation. 

Le discours libéral de la transition (on parle de période de « transformation » en Pologne), qui a donc prédominé dans les années 1990 et 2000, exprimait aussi un fort mépris social. Le PiS l’a exploité dans sa dénonciation des élites. L’antiélitisme est un trait que partagent tous les partis populistes mais il a pu prendre appui, dans le cas polonais, sur une forme d’arrogance que les élites économiques manifestaient pour les classes populaires. La transition économique a été présentée, à juste titre, comme une réussite de la Pologne. Mais une grande partie de la population en a durement subi les conséquences. Pas seulement pour des raisons matérielles mais aussi parce que le chômage, qui est monté jusqu’à 20%, créait une incertitude qui pesait sur le moral des ménages. 

La peur de l’avenir, une déstabilisation liée aux changements, le sentiment d’être méprisé et laissé pour compte : c’est ainsi qu’une grande partie de la population a vécu la modernisation rapide du pays et la transition vers le capitalisme. Personne ne rêvait d’un retour au communisme. La Pologne était trop antisoviétique pour cela. En 2015, l’année où le PiS est arrivé au pouvoir, les Polonais considéraient que la transition était un succès pour le pays. Mais, dans un pays très catholique, la transition vers une culture plus permissive quant aux mœurs a été difficilement vécue, et vigoureusement combattue par l’Eglise catholique. 

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Alors pourquoi, malgré tous ces facteurs, l’opposition a-t-elle gagné ? Il faut d’abord prendre en compte le contexte économique, avec une inflation très élevée, l’une des plus fortes de l’Union européenne, qui reste encore supérieure à 10%. Dans ce contexte économique, le PiS ne pouvait plus garantir un niveau plus élevé de redistribution. Leurs nouvelles promesses apparaissaient comme du pur électoralisme. 

Sur le plan international, la Pologne commençait à se trouver isolée. Même les relations avec les Etats-Unis n’étaient pas très bonnes depuis l’élection de Joe Biden. Les relations se sont également tendues avec l’Ukraine, sur la question de l’exportation des céréales. Pour des raisons électoralistes, le gouvernement a mis en péril la relation privilégiée qui s’était installée avec l’Ukraine depuis le 24 février 2022. 

Les électeurs ont également eu peur que la Pologne se trouve isolée en Europe, voire que le PiS pousse à quitter l’Europe. Même sans « PolExit », la Pologne risquait de perdre l’accès aux fonds européens, puisque l’Union européenne a conditionné le versement des fonds du plan de relance au respect de l’Etat de droit. Cependant, le thème du respect de l’Etat de droit, de l’indépendance de la justice, d’après les sondages sortis des urnes, n’a pas joué un rôle très important dans les choix des électeurs. En revanche, le rejet de la corruption a joué un rôle important, ainsi que la mainmise du PiS sur tous les postes publics importants. Le parti lui-même, en raison de la sujétion générale à Jaroslaw Kaczynski, s’est progressivement détruit de l’intérieur. 

Les excès idéologiques du PiS ont aussi fini par lui nuire. La propagande en faveur du parti Droit et Justice dans les médias a été effréné, parfois plus excessive même que dans les dernières années du communisme. Le PiS s’est toujours appuyé sur une crainte de l’immigration. Les Polonais ont accepté sans difficulté l’émigration d’Ukraine car ils avaient de la sympathie pour la révolution ukrainienne contre la Russie. En revanche, les migrants du Sud ne sont pas bien acceptés. A la télévision publique, qui a été complètement mise au pas par le parti dominant, on agite la peur des Musulmans, avec les images des attentats en France ou ailleurs. 

Enfin, le principal candidat de l’opposition, Donald Tusk, a fait preuve de courage face à des attaques personnelles très vives et souvent excessives, on l’accusait pratiquement de vendre le pays à l’Allemagne. 

Jacques Rupnik :

Le défi auquel la nouvelle majorité est confrontée est maintenant celui de la réversibilité. Après 1989, la Pologne, avec d’autres pays d’Europe centrale comme la Hongrie, était un bon élève de la transition démocratique. Puis, au cours de la dernière décennie, le pays a commencé à glisser vers un régime illibéral ou semi-autoritaire dans lequel le pouvoir était issu des élections mais où le jeu électoral lui-même était faussé par la mainmise sur les médias publics, par le recours à la désinformation, par l’utilisation des ressources publiques au profit du parti au pouvoir, par la polarisation de l’opinion etc. On pouvait craindre qu’il s’agisse d’une route sans retour. Or, l’opposition a gagné les élections. On n’était donc plus tout à fait dans une démocratie libérale mais le pays n’avait pas pour autant basculé dans un système autocratique. On voit donc qu’un régime « illibéral », tant qu’il accepte la sanction des urnes, n’est pas un régime autoritaire. On était bien dans une forme de « competitive authoritarianism ». La pluralité des partis et la pluralité des acteurs politiques s’est maintenue et la compétition électorale a eu lieu. Elle ne s’est pas déroulée à armes égales (free but unfair) mais l’alternance a lieu. 

Mais la réversibilité, ce n’est pas seulement de chasser le pouvoir en place. Maintenant, il s’agit aussi du démantèlement de l’héritage de la dernière décennie : la politisation de la justice, des médias, les nominations politiques dans l’appareil d’Etat… Le nouveau gouvernement peut adopter une loi assez rapidement qui corrige ou annule certaines des dispositions antérieures mais comment ne pas tomber sous le soupçon de tout politiser simplement dans l’autre sens ? Dans l’audiovisuel public, le parti Droit et Justice a chassé plus de 240 journalistes après avoir gagné les élections en 2014. Faut-il faire une purge à l’envers ? La question va se poser pour tout l’appareil d’État, même dans l’armée. 

D’autre part, le président Duda reste en place et il a un droit de véto. La Pologne va donc connaître une forme de cohabitation. Comment cette cohabitation avec le Président de la République, qui dispose d’un véto sur les lois et les nominations, qu’il utilisera sans doute largement, va-t-elle se passer ? N’y a-t-il pas un risque de paralysie ? 

Il est intéressant de noter aussi que la rhétorique antieuropéenne du PiS a fini par lui nuire. L’opinion publique polonaise reste l’une des plus pro-européenes. La Pologne veut revenir au cœur du processus européen mais Donald Tusk, qui connaît bien la machine européenne pour avoir été président du Conseil européen, va devoir réparer les dégâts, en particulier avec l’Allemagne. Peut-être même le triangle de Weimar, avec une France qui abandonne ses illusions sur la Russie et une Allemagne qui prend au sérieux ses responsabilités internationales, pourrait-il retrouver du sens. 

En contrepoint, les élections slovaques ont montré que le populisme n’était pas mort en Europe centrale. Le nouveau gouvernement de Roberto Fico a été mis en place fin octobre, dans une alliance nationale-populiste. Sa première mesure a été d’annoncer l’interruption de l’aide militaire à l’Ukraine. La Slovaquie est le pays le plus pro-russe d’Europe centrale, avec des écarts, au sein de l’opinion publique, de plus de vingt points dans les sondages par rapport à la République tchèque sur le point de savoir s’il faut aider l’Ukraine ou s’il faut craindre la menace russe. Avec la nomination d’un nouveau chef de la police et du ministre de la Justice, on peut s’attendre très rapidement à une mise en cause de l’indépendance de la justice et à une politisation de la nomination des juges, d’autant plus que le Premier ministre lui-même, Roberto Fico, est sous le coup d’une enquête à propos de l’assassinat du journaliste Ján Kuciak, et de sa compagne Martina Kušnírová, qui enquêtait en 2018 sur la corruption. Le thème de la lutte contre la corruption avait permis l’émergence de nouveaux partis en 2020. Mais le parti des « Gens ordinaires » et de « Nous sommes une famille » ont malheureusement fait preuve d’une grande incompétence et n’ont pas su développer un projet au-delà de leur credo anti-corruption, ils en sont restés au degré zéro de la politique. En revanche, Roberto Fico n’est pas hostile à l’Europe, il est favorable à l’euro et il sait ce que son pays doit aux fonds européens. Il n’est pas aligné, de ce point de vue, avec Victor Orban. Ce qu’on appelait le groupe de Visegrad rassemblant les populistes anti-européens avec la Pologne, la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque n’existe plus. On a plutôt potentiellement une convergence des partis de centre-droit pro-européen en Pologne et en République tchèque et deux populistes au pouvoir en Slovaquie et en Hongrie, mais avec des positions opposées vis-à-vis de Bruxelles. 

Aleksander Smolar :

Il est difficile de dire comment le Président Andrzej Duda va se comporter. On ne sait pas grand-chose sur lui. C’est vraiment « l’homme sans qualités ». Il est assez jeune, il ne voudra peut-être pas compromettre son avenir en restant fidèle aux forces politiques qui viennent de perdre. Kaczynski, à qui il doit son poste, est très affaibli par la défaite et va probablement se trouver marginalisé. Duda peut choisir une forme de cohabitation pacifique avec le nouveau pouvoir. Il peut aussi bloquer les changements dans le monde judiciaire. Un autre poste important concerne la banque centrale, aujourd’hui dirigée par un proche de Kaczynski qui a mené une politique accommodante pour dynamiser l’économie mais qui pourrait, désormais, mener une politique monétaire restrictive, en arguant de la responsabilité budgétaire, ce qui mettrait la politique économique du gouvernement en difficulté. Or, le nouveau gouvernement va être confronté à une situation économique difficile. Et il risque de devoir prendre des mesures impopulaires. Autrement dit, le PiS pourra leur reprocher, à nouveau, ce qu’il a toujours fait, de négliger les plus modestes, de mener une politique anti-sociale etc. 

La Cour constitutionnelle, d’autre part, pourrait aussi bloquer des décisions du gouvernement. Elle est totalement paralysée aujourd’hui, présidée par Julia Przylebska, une femme nommée pour des raisons purement politiques. 

La question de la transition à l’envers est posée depuis longtemps dans l’opposition : peut-on éliminer la contre-révolution par la révolution ? Ou bien faut-il strictement se comporter selon les règles de l’Etat de droit ? Cela peut signifier parfois respecter des lois du gouvernement précédent, qui sont opposées, dans leur esprit, à l’Etat de droit… Quelle logique choisir ? Beaucoup de juristes plaident pour attendre et avancer pas après pas : la fin du mandat de Duda est en 2025, ce qui n’est pas si loin. D’autre part, beaucoup de juges du tribunal constitutionnel vont aussi arriver au terme de leur mandat l’année prochaine. Mais, d’un autre côté, la légitimité démocratique dont jouit Donald Tusk peut être éphémère. Il n’a pas vraiment emporté un vote d’adhésion : seuls 55% des électeurs qui ont voté pour lui l’ont fait par adhésion. 45% des électeurs l’ont choisi par rejet du PiS (alors que celui-ci a encore bénéficié d’un vote d’adhésion à 75 %). Je pense donc que des mesures seront prises pour défaire la politique du PiS mais rien ne se fera de façon brutale. 

Tusk peut quand même changer beaucoup de choses. Les droits de femmes, la possibilité de recourir à l’avortement pourront être défendus, et les mesures discriminatoires contre les minorités sexuelles pourront être supprimées. L’attitude vis-à-vis de l’Europe va également évoluer. Mais même ici, formellement, l’Europe attend des décisions concrètes en ce qui concerne les garanties d’indépendance du système de justice, avant de débloquer les 35 milliards du plan de relance européen post-pandémie. La Pologne peut-elle donner de nouvelles garanties rapidement pour que la Commission verse les fonds conditionnés au respect de l’Etat de droit ? Je pense que la Commission, en l’occurrence, aura un raisonnement politique pour ne pas brider la reprise économique polonaise. 

La Grande Conversation :

Les sondages avant l’élection étaient très incertains. Le partenaire de coalition de Donald Tusk, « Troisième voie » n’était donné qu’à 8 % encore quelques jours avant l’élection. Or, il a fait 14,5 % finalement. Inversement, le parti d’extrême droite « Confédération » était régulièrement donné à 10 ou 12% mais il n’a rassemblé finalement que 7% des voix. Le choix de l’opposition de ne pas faire de liste commune pour la Diète a finalement été gagnant. 

Aleksander Smolar :

L’ironie de la situation est que l’opposition gagne grâce au score de ce parti « Troisième voie » qui n’était pas sûre, avant les élections, d’entrer au parlement. La « Troisième voie » a été renforcée par deux facteurs : un rejet d’une partie des électeurs du centre de l’extrême polarisation imposée par les deux partis dominants ; puis par la peur de l’opposition dans son ensemble que la « Troisième voie » ne dépasse pas le seuil de 8% nécessaire pour entrer au parlement. Ainsi, une partie des électeurs a décidé au dernier moment de voter pour la Troisième voie ».

Le parti de gauche, Nouvelle Gauche, a fait un mauvais résultat, inférieur de moitié à son score précédent. Finalement, la coalition qui peut former un gouvernement dépend beaucoup de « Troisième voie », qui est constitué de deux partis, le Parti Paysan, qui est culturellement et économiquement conservateur, et le parti Pologne 2050, mené par l’ex journaliste Szymon Holownia, très bon orateur, proche des idées de Tusk et qui représente une sorte de sensibilité démocrate-chrétienne, indépendante de l’Eglise catholique. Ce dernier a été élu à la tête de la chambre basse, la Diète.

Pourquoi l’extrême droite a-t-elle fait un score plus faible que prévu ? A vrai dire, c’est une coalition, là aussi, de deux partis très différents. L’un rassemble des libertariens, à l’américaine, opposés à l’action de l’Etat, aux politiques sociales ; l’autre des ultra-nationalistes, antisémites, anti-Ukrainiens, résurgence d’un parti des années 1930. Ils ont attiré des électeurs séduits par ce qu’ils percevaient comme un message libéral, et qui s’étaient détourné du PiS quand ont compris que le PiS, malgré une façade libérale, était surtout un parti opportuniste, qui a promu un Etat redistributeur pour des raisons électorales. Mais la campagne électorale a été l’occasion de montrer la dimension véritablement réactionnaire de ce parti misogyne, anti-étatique, anti-redistribution etc. Une partie de l’électorat, qui était mobile, s’est finalement reportée vers Troisième Voie.

La Grande Conversation :

Donald Tusk peut-il vraiment prendre une partie importante de l’opinion polonaise à contre-pied sur l’immigration et se montrer plus accommodant avec les autres pays européens à propos de la répartition des migrants extra-européens ?  

Aleksander Smolar :

Sur les migrations, c’est le seul point où la Pologne ne trouvera pas un langage commun avec la Commission européenne. Donald Tusk connaît bien le registre populiste, dont il sait parfois user. Il disait d’ailleurs de lui-même il y a dix ans : je suis un populiste light. Pendant la campagne électorale, il n’a pas hésité à mobiliser, exactement comme le PiS, les inquiétudes sur le risque de submersion migratoire. A court terme, la Commission va tenir un discours de conciliation en disant que la Pologne pourrait être exemptée de certaines obligations, dans la mesure où elle a accueilli des centaines de milliers d’Ukrainiens. Mais cela ne sera que temporaire, cela ne peut pas être une solution de long terme. La Pologne n’a jamais été un pays d’immigration, elle n’a pas d’histoire coloniale. Elle n’a jamais accueilli de populations musulmanes, si l’on met de côté des Tatars de Crimée. 

La Grande Conversation :

Si l’on enlève une partie de l’argent que reçoit la Pologne à travers les fonds structurels, que reste-t-il de l’attachement de la population polonaise à l’UE ? 

Aleksander Smolar :

Non, l’attachement de la Pologne envers l’Union européenne n’est pas seulement lié aux fonds européens ou à la politique agricole commune. C’est vraiment la volonté de faire partie de l’Occident. Et la volonté de se détacher de la Russie. C’est un sentiment d’appartenance culturelle partagé dans toute l’Europe centrale. Le « retour à l’Europe » après l’effondrement du bloc soviétique en 1989 avait cependant des significations variées pour les Polonais. Pour l’Eglise catholique, cela devait être un retour à l’Europe traditionnelle, aux valeurs conservatrices de la nation, de la religion et de la famille. Pour les libéraux et la gauche, c’était les valeurs de progrès, le droit, l’Etat social, un mode de vie occidental… 

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Aleksander Smolar

Jacques Rupnik