Société

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Fin de vie : erreurs et errements de la Fondapol
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Par Mélanie Heard - 28 mars 2024

Fin de vie : erreurs et errements de la Fondapol

Emmanuel Macron a dévoilé le 10 mars 2024 les contours du projet de loi pour une aide à mourir très encadrée. Le texte sera examiné au Parlement à partir du 27 mai. Outre une stratégie de renforcement de l’offre de soins palliatifs, il choisit la voie du suicide assisté : le Gouvernement entend tracer une ligne de crête entre les tenants d’un droit plus ambitieux incluant l’euthanasie, et les conservateurs qui récusent toute aide médicale à mourir. Au nombre de ces derniers, la Fondapol publie deux notes qui critiquent les choix de l’exécutif ; mais les arguments avancés reposent sur une lecture erronée des données et expriment des présupposés idéologiques marqués.
21 mars 2024 - Par Laurent Bayle

Droits culturels : au-delà du slogan, les contradictions des politiques culturelles

Les acteurs du monde culturel n’ont pas attendu l’invention de la notion de « droits culturels » pour imaginer des projets artistiques s’adressant aux publics les plus éloignés des institutions. Leur difficulté aujourd’hui est de mieux articuler la liberté de création et une démarche inclusive vis-à-vis de publics qui ne se sentent pas pris en compte dans la programmation. Mais la contradiction entre la prise en compte des revendications individuelles et la capacité à créer du commun n’est pas spécifique à la politique publique de la culture.
18 mars 2024 - Par Claude Pigement, Antoine Pelissolo, Jean Mallot, Denis Mechali, Thierry Philip, Emmanuel Vigneron, Marielle Rengot, Bruno Liffran, Bernard Elghozi, Marie-Laure Alby, Agnès Jeannet, Patrick Goudot, Dominique Demangel, Edouard Couty, Etienne Caniard, Nathalie Freynet

Psychiatrie, santé mentale et territoires : vers un nouveau modèle

La maladie mentale et les troubles psychiques touchent, selon l’OMS, près d’un cinquième de la population, soit 13 millions de Français. Plus d’un quart des Français consomment des médicaments pour le mental et 3 millions de personnes souffrent de troubles psychiques sévères d’après Santé publique France. Le suicide est la première cause de mortalité́ entre 15 et 35 ans : avec 200 000 tentatives et environ 9000 décès annuels, la France affiche l’un des taux les plus élevés des pays européens de développement comparable. Au total, avec plus 23 Mds € par an, les dépenses remboursées au titre de la souffrance psychique et des maladies psychiatriques sont le premier poste de dépenses de l’Assurance Maladie. Des assises de la santé mentale organisées en 2021, il ressort que la priorité doit être donnée à une approche holistique de la santé mentale, articulée aux besoins des territoires. Le maillage territorial de l’offre de soins a connu de nombreuses réformes depuis les années 1970, mais la proximité et le décloisonnement des parcours demeurent de véritables défis pour les professionnels et les élus : c’est ce que montre ici, propositions d’évolutions à l’appui, un groupe de hauts fonctionnaires de l’administration sanitaire et sociale réunis autour du psychiatre Antoine Pelissolo.
13 mars 2024 - Par Carole Grandjean

CAP et baccalauréat professionnel : agir pour la réussite des élèves

L’enseignement professionnel a été trop longtemps négligé dans notre système de formation. Constatant les difficultés persistantes sur le marché du travail des jeunes diplômés d’un CAP ou d’un bac professionnel, Daniel Bloch plaidait ici pour améliorer la formation initiale de ces jeunes en la prolongeant d’un an. L’ancienne ministre chargée de ce sujet dans le gouvernement d’Elisabeth Borne lui répond ici en défendant la réforme récente visant à améliorer en priorité l’entrée des jeunes sur le marché du travail.
12 mars 2024 - Par Mélanie Heard

La lutte contre l’infertilité a-t-elle un impact sur la fécondité ?

Face à la hausse de l’infertilité, le chef de l’Etat a annoncé en janvier 2024 qu’« un grand plan de lutte contre ce fléau serait engagé pour permettre » un « réarmement démographique ». Il a donc postulé que la lutte contre l’infertilité pouvait contribuer à combattre le problème de la baisse de la fécondité. L’infertilité, que les techniques de procréation médicalement assistée aident désormais à réduire, est couramment attribuée à deux causes : le retard de l’âge de la procréation et l’impact des expositions environnementales. La question de savoir quel impact démographique attendre de la lutte contre l’infertilité est cependant loin d’être tranchée dans la littérature scientifique.
— Dans le dossier Relancer la natalité ?
11 mars 2024 - Par Daniel Bloch

CAP et baccalauréat professionnel : sortir de la crise

Le CAP et le baccalauréat professionnel sont les diplômes de plus d’un Français sur trois. Or ils ne sont plus au niveau qui conviendrait aux besoins de notre économie. Ce dysfonctionnement porte préjudice tant aux diplômés eux-mêmes qu’à notre économie. Pour y remédier, Daniel Bloch propose d’augmenter la durée de préparation de chacun d’eux, en particulier pour répondre à l’une des causes majeures du problème : la dégradation du niveau des compétences en fin de troisième, à l’entrée en enseignement professionnel.
8 mars 2024 - Par Kenza Tahri

Faire des enfants : une question politique ?

Le 16 janvier 2024, le Président de la République s’est alarmé du déclin de la natalité française et a proposé notamment, pour y remédier, un congé parental “plus court et mieux rémunéré”. Cette proposition va dans la bonne direction. Mais, si elle doit être soutenue pour des raisons de justice et d’équité, il est douteux qu’elle permette un rebond de la natalité.
— Dans le dossier Relancer la natalité ?
7 mars 2024 - Par Marc-Olivier Padis

Ni réarmement, ni désarmement : la liberté de choisir !

Sommes-nous trop nombreux ? Cette inquiétude ancienne est reprise dans l’éloge de la décroissance démographique défendue par William Desmonts. Ses arguments sur les effets bénéfiques du recul des naissances peuvent être confrontés à des situations de pays où la baisse de la population est déjà une réalité. Mais, surtout, n’oublions pas que la procréation fait l’objet de revendications et de luttes sociales, en particulier féministes, pour défendre un droit personnel à la liberté de choix.
— Dans le dossier Relancer la natalité ?
6 mars 2024 - Par David Miet

La densification douce, ou la miniaturisation de l’industrie immobilière à l’heure du ZAN

La densification douce consiste à utiliser les espaces disponibles sur des parcelles déjà construites. Même si elle concerne toujours de petits projets, le potentiel à mobiliser apparaît considérable. Ces opérations menées avec les propriétaires permettent de valoriser leur patrimoine et de répondre au besoin de logements sans artificialiser de nouvelles terres ni renvoyer les nouveaux habitants à la périphérie des villes.
6 mars 2024 - Par Didier Mignery

La surélévation est une densification douce

Solution originale pour développer des projets immobiliers tout en rénovant l’ancien, sans consommation de foncier, la surélévation est une pratique ancienne, ancrée dans les paysages urbains. Elle peut aujourd’hui répondre aux besoins de rénovation du patrimoine et de création de logements dans les centres urbains par la contribution à une densification douce, soucieuse de l’environnement.
Dossier 5 mars 2024

Constructions sur-mesure et logements bien situés : le potentiel de la densification douce

Comment construire de nouveaux logements accessibles et bien situés sans poursuivre l’étalement urbain ? Une solution consiste à encourager les projets de petits propriétaires sur leur parcelle. Ce mouvement de densification douce n’est plus marginal. Il peut contribuer à relancer la production de maisons individuelles, sans installer les habitants dans des lotissements construits toujours plus loin. En quoi l’auto-promotion consiste-t-elle et peut-elle apporter une réponse à la crise actuelle du logement ?

5 mars 2024 - Par William Desmonts

Pour le désarmement démographique

Faut-il vraiment craindre, comme le fait le Président de la République, un déclin démographique français ? Prenant à contre-pied le projet de "réarmement" démographique annoncé par celui-ci, l'auteur expose ici les inconvénients qui résultent selon lui d'une natalité française trop dynamique et invite à reconnaitre les bons côtés de la décroissance : une moindre charge pour les actifs, moins de besoin de logements, moins de pression sur les ressources naturelles... Fort bien argumenté, ce texte invite à la discussion. sera suivi cette semaine par la parution d'une réponse de Marc-Olivier Padis.
— Dans le dossier Relancer la natalité ?