Eric Weil

Ancien conseiller ministériel, spécialiste des retraites
17 novembre 2025 - Par Eric Weil

Pénibilité : d’une logique de réparation à une stratégie de prévention

Le « conclave » entre partenaires sociaux sur les retraites, voulu par François Bayrou, n’a débouché sur aucun accord après quatre mois de négociations. Le sujet de la pénibilité, plus précisément la prise en compte de la pénibilité dans le calcul de l’âge de départ à la retraite, a représenté en particulier un point de désaccord persistant. Pourquoi ce sujet divise-t-il autant le patronat et les syndicats de salariés ? Quelle stratégie pour tenir compte de l’usure professionnelle dans le droit à la retraite ?
30 mai 2025 - Par Eric Weil

Retraite par capitalisation : la nécessaire prise en compte du contexte budgétaire et politique

Il est salutaire de faire vivre le débat sur les grandes réformes que le pays devra engager au cours des prochaines années. À cet égard, la discussion que Bertrand Martinot et Eric Weil ont entamée sur l’introduction d’une dose de retraite par capitalisation dans notre système de retraite fait œuvre utile. A travers ce débat, chaque citoyen peut appréhender les principaux enjeux liés à cette question et se forger sa propre opinion. L’échange se poursuit ici dans cet esprit de conversation lucide et informée.
19 mai 2025 - Par Eric Weil

La retraite par capitalisation obligatoire : l’obstacle du coût de la transition

Ces derniers temps, de nombreuses personnalités du centre ou de la droite (Édouard Philippe, Gérald Darmanin, Gabriel Attal), ainsi que des économistes, experts ou éditorialistes proposent pour notre pays la retraite par capitalisation. Leur raisonnement est le suivant : notre système par répartition est condamné par le vieillissement de la population ; tandis que la capitalisation permettrait de ne plus dépendre de la démographie et de profiter des rendements juteux du capital. Par ailleurs, abonder un fonds de pension doterait le pays de capacités d’investissement substantielles pour soutenir nos entreprises. Enfin, en ne mettant pas tous ses œufs dans le même panier – c’est-à-dire en ayant un système mixte mêlant répartition et capitalisation –, la France se rapprocherait du choix fait par la plupart des autres pays qui ont développé des régimes par capitalisation conséquents. Ces arguments sont valables mais le problème du coût de la transition reste entier. Plutôt qu’instaurer un étage de retraite obligatoire par capitalisation, une voie plus réaliste consisterait à susciter une large démocratisation des plans d’épargne retraite volontaires.