Valérie Mesnage

Neurologue
7 mai 2025 - Par Valérie Mesnage

L’aide à mourir au miroir des limites du droit existant sur la sédation

Dans le débat sur la fin de vie en France, les opposants à une évolution législative sur l’aide à mourir qualifient le cadre législatif actuel de remarquable et suffisant, véritable « trésor national ». Ils évoquent notamment le cadre de la sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès (SPCMD) comme soin ultime permettant selon eux de considérer toutes les situations de souffrances inapaisables en fin de vie tout en se gardant de toute intentionnalité de faire mourir. A l’inverse, les partisans d’une évolution de la loi y voient une solution insuffisante, y compris dans le cadre d’un pronostic engagé à court terme, et surtout inadaptée aux autres situations. Voir les opposants à l’aide à mourir s’emparer de cette pratique, qu’ils ont tant combattue lors de son introduction il y a quelques années, relève à tout le moins du paradoxe.
— Dans le dossier  Fin de vie