Denis Baranger

Professeur de droit public
3 décembre 2025 - Par Denis Baranger

Ce que la dissolution nous apprend de la Ve République

Dans "La Dissolution de la Ve République" (Les Petits Matins, 2025), les deux professeurs de droit public et animateurs de la revue en ligne Jus Politicum, Olivier Beaud et Denis Baranger, analysent les effets de la décision prise par Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale au soir du 9 juin 2024. La crise dans laquelle cette expérimentation hasardeuse a plongé le pays invite à réfléchir sur nos institutions et la manière dont elles sont comprises par les politiques. L’instabilité actuelle traduit une désorientation des acteurs politiques et une méconnaissance de la nature parlementaire de la Ve République.
22 décembre 2023 - Par Denis Baranger

L’affaire Dupont-Moretti signe une fois de plus l’échec de la Cour de justice de la République

Pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, un ministre en exercice a comparu cet automne devant la Cour de justice de la République. Le Garde des sceaux était poursuivi pour « prises illégales d’intérêts » dans deux dossiers où il est soupçonné d’avoir usé de sa fonction pour régler des comptes avec des magistrats avec lesquels il était en conflit lorsqu’il était encore avocat. Dans sa décision du 29 novembre 2023, la Cour de justice de la République a estimé qu'il était certes « en situation objective de conflits d’intérêts » et que ses décisions étaient matériellement constitutives de « prises illégales d’intérêts », mais l’a relaxé, estimant qu’il ne le savait pas. Comment comprendre cette "ténébreuse affaire", et que nous enseigne-t-elle sur la Cour de justice de la République, objet de critiques de longue date ? La Grande conversation a interrogé Denis Baranger, professeur de droit public à l’université Panthéon-Assas, spécialiste de droit constitutionnel et de philosophie du droit.
24 mars 2023 - Par Denis Baranger

Débat sur les retraites : un parlementarisme « rationalisé » jusqu’à le dérégler

La réforme des retraites fait l’objet de critiques non seulement sur le fond mais aussi sur la forme, et singulièrement celle prise par le débat au Parlement. La Grande conversation a interrogé Denis Baranger, professeur de droit public à l’université Panthéon-Assas, sur l’usage tant décrié du « 49-3 ». Le spécialiste de droit constitutionnel et de philosophie du droit décortique ici les instruments constitutionnels dits de « parlementarisme rationalisé » que le Gouvernement a empilés ces derniers mois sur ce texte au point de dérégler un débat parlementaire déjà fragilisé, par ailleurs, par les stratégies agonistes d’une frange de l’opposition. « Notre constitution en a pâti ».