Du 13 au 15 juin, le Parti socialiste tient à Nancy son 81e congrès. Le vote des militants sur les textes d’orientation a donné une courte majorité pour la reconduction d’Olivier Faure à la tête du parti. En l’absence de majorité parlementaire, les partis politiques sont en position de retrouver un poids déterminant dans la fabrication de la loi. Comme le relève Jean-Louis Missika, on peine à percevoir un véritable travail programmatique structuré. Les socialistes peinent à produire une ligne lisible, tant sur les alliances que sur les contenus.
Les élections municipales pourraient offrir une respiration à un parti affaibli au niveau national. Elles ont longtemps constitué un point d’ancrage stratégique et un gisement de légitimité locale. Mais le flou règne sur les messages à porter et les alliances à conclure, entre positionnements nationaux et arrangements locaux.
À Paris, la compétition est déjà lancée pour désigner la tête de liste socialiste à la mairie. Les adhérents parisiens voteront le 30 juin pour départager Marion Waller, Rémi Féraud et Emmanuel Grégoire. La Grande Conversation a ouvert ses colonnes aux trois candidats. Marion Waller plaide pour une campagne ouverte sur l’échelle du Grand Paris, qui fasse le lien entre la ville centre et le projet métropolitain, bonne échelle pour les questions de pollution, de logements et d’inégalités. Rémi Féraud a plaidé pour une politique du logement ambitieuse, une préoccupation majeure des habitants, au croisement des enjeux écologiques et sociaux.
Emmanuel Grégoire présente pour sa part les travaux d’un groupe de travail sur l’intelligence artificielle. Que peut-elle apporter aux Parisiennes et Parisiens ? L’IA est d’abord un secteur d’activité et la ville doit s’engager en faveur de l’innovation tout en proposant un modèle de développement soucieux de l’intérêt général, responsable d’un point de vue social et éthique, et respectueux de l’environnement. Mais l’IA doit aussi être mise au service des habitants en transformant les métiers de la ville ainsi que les services publics municipaux et départementaux. C’est donc une approche globale des transformations apportées par la révolution technologique de l’intelligence artificielle qu’il faut anticiper, accompagner et, dans certains cas, favoriser.