Les catastrophiques inondations dans la région de Valence en Espagne ont un coût humain particulièrement lourd. Les pluies et les torrents de boue ont aussi provoqué d’importants dommages matériels dont le coût reste à évaluer. Cet épisode prend place dans une suite de catastrophes dont la fréquence augmente, comme le montre Thierry Pech en retraçant leurs occurrences mais aussi leur sinistralité. Devant la recrudescence des dommages, la capacité de nos systèmes assurantiels à couvrir les frais n’est plus assurée, à moins d’augmenter très fortement les primes de risque. Même le dispositif français destiné à couvrir les catastrophes naturelles, qui s’est montré jusqu’ici très robuste, n’a plus de réserves suffisantes pour faire face aux événements à venir.
Les dommages liés aux inondations ont été aggravés par l’incurie politique des autorités régionales de la communauté autonome valencienne aussi bien dans l’anticipation des risques que dans le déclenchement des secours aux victimes. Le modèle fédéral espagnol s’est trouvé mis en cause à cette occasion. Un retournement de l’opinion espagnole au sujet des bienfaits du régionalisme est-il en cours ? Les dernières élections européennes ont en tous cas montré un recul des listes régionalistes qui semblaient avoir le vent en poupe en Espagne, mais aussi en Italie, en Belgique ou encore en Ecosse, montre Louis Andrieu. Comment expliquer ce mouvement observable dans ces pays dont l’unité nationale semblait encore, il y a peu, menacée par le réveil régionaliste ?
Les pluies torrentielles et les inondations sont des effets déjà visibles du changement climatique. Pour lutter contre la dégradation de notre climat, la préservation des très grandes forêts est essentielle. Aider le Brésil à préserver la forêt amazonienne est donc un objectif d’intérêt mondial. Diverses modalités d’aide sont possibles. Le Brésil propose pour sa part un « fonds de conservation » qui sera présenté lors du prochain G20 qui se déroule au Brésil la semaine prochaine (18-19 novembre). Alain Karsenty analyse ici dans le détail le montage de ce dispositif et explique les risques associés au projet brésilien, tels que de trop faibles incitations et l’absence de contrôle sur l’utilisation des sommes récoltées.