La Grande Conversation

Édito 11 octobre 2024 - Par La Grande Conversation

L’extinction de voix de la France

On ignore aujourd’hui comment le Président de la République et le Premier ministre, qui ne sont pas en cohabitation, vont organiser leurs interventions sur la scène européenne. Ni, surtout, comment ils vont se répartir les rôles de représentation. C’est un facteur supplémentaire de perplexité pour nos partenaires européens qui ont du mal à suivre l’actualité française, entre dissolution ratée, déficit caché et budget disputé.
Édito 4 octobre 2024 - Par La Grande Conversation

Un ministre ne devrait pas dire ça

"L'Etat de droit, ça n'est pas intangible, ni sacré" a déclaré le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, dans un entretien au Journal du Dimanche le 28 septembre 2024. Mauvais juriste, le ministre est en outre piètre logicien : si le droit devait évoluer au gré des majorités politiques, sans hiérarchie des normes et sans référence à des principes fondamentaux, ce serait une voie express vers l’anarchie. La formule iconoclaste du nouveau ministre a relancé pour tout fonctionnaire l’interrogation sur les règles et la déontologie de la fonction publique.
Édito 27 septembre 2024 - Par La Grande Conversation

Un gouvernement en sursis

Le feuilleton à rebondissement de la formation du gouvernement connaît un aboutissement temporaire dans l’annonce du gouvernement Barnier. Indépendamment du casting des ministres qui traduit une difficulté à trouver une composition correspondant aux équilibres des assemblées et de l’opinion, il est surprenant à un double titre.
Édito 13 septembre 2024 - Par La Grande Conversation

Un été en Absurdie

L’été est une saison propice à la découverte de territoires inconnus. Nous avons ainsi parcouru depuis le mois de juin quelques contrées inexplorées de nos institutions : dissolution incompréhensible, gouvernement démissionnaire gérant les affaires courantes pendant près de deux mois, trêve olympique décidée comme un fait du prince… La discussion du budget en l’absence de majorité sera aussi une première. Dans ce contexte inédit, les parlementaires peuvent-ils trouver un rôle nouveau contribuant à revaloriser la place du Parlement dans nos institutions ?
13 septembre 2024 - Par La Grande Conversation

Le jeu de dupes de Matignon

Michel Barnier a été nommé Premier ministre le 5 septembre, après soixante jours de tergiversations et de valse des noms qui ont donné lieu à de multiples interprétations, souvent contradictoires. L’histoire de ce drame, ou de ce vaudeville, reste encore à écrire. C’est une pièce étrange où les acteurs, à tour de rôle, dupent et sont dupés. Quelques éléments d’analyse de cette séquence politique hors-normes.
Édito 6 septembre 2024 - Par La Grande Conversation

Un nouveau Premier ministre, et après ?

La nomination d’un Premier ministre, après 51 jours d’attente, ne constitue qu’un épisode d’une crise politique qui est loin d’être achevée. Car l’équation politique issue des élections législatives reste la même : comment constituer un gouvernement alors qu’aucune majorité n’existe au Parlement ?
Édito 30 août 2024 - Par La Grande Conversation

Un long chemin

Au-delà de ses résultats, une compétition électorale donne lieu à un deuxième temps de confrontation : la querelle des interprétations. De ce point de vue, le résultat des dernières élections législatives françaises est particulièrement difficile à lire. De nombreux électeurs s’étant pliés au front républicain, ils n’ont pas toujours pu exprimer leur véritable préférence politique. La configuration inédite d’un Parlement sans majorité présente en outre une image confuse. Sans plébisciter un programme de gouvernement, les électeurs ont, dans leur majorité, exprimé avant tout le refus d’un gouvernement dirigé par le RN. Et ils ont créé une situation où l’arithmétique la plus élémentaire commande de construire une coalition.
Édito 8 juillet 2024 - Par La Grande Conversation

Coalition n’est pas un mot obscène

Non seulement ce n’est pas un mot obscène, mais c’est une obligation politique et morale pour tout député élu dans une assemblée où aucune majorité claire n’est sortie des urnes. C’est aussi le principe qui gouverne les démocraties parlementaires dans tous les pays, et qui devrait s’appliquer en France à l’issue de ce scrutin.
Édito 1 juillet 2024 - Par La Grande Conversation

Pas de fausse symétrie le jour du vote

On a beau s’attendre à certaines catastrophes, elles font mal quand elles se produisent. C’est ce que ressentent tous les démocrates et républicains sincères aujourd’hui face aux résultats du Rassemblement national au premier tour des élections législatives de 2024. Si le pire n’est pas encore sûr, il est désormais clairement possible : le RN est en situation d’emporter une majorité absolue à l’Assemblée nationale ou, à défaut, une majorité relative suffisamment large pour être en mesure de gouverner le pays.
Édito 27 juin 2024 - Par La Grande Conversation

Le 30 juin, un vote sous pression

Le premier tour des élections législatives ce dimanche 30 juin ramène le vote à une question simple : veut-on une majorité RN au Parlement le 7 juillet prochain et, par conséquent, un gouvernement d’extrême-droite ? Après le bon score de la liste de Raphaël Glucksmann aux élections européennes, un nouveau rapport de force se dessinait à gauche. La dissolution de l’Assemblée nationale a gelé cette opportunité de recomposition politique et placé les Français devant les choix contraints d’une élection décidée à l’ombre du score dominant du Rassemblement national.
Édito 21 juin 2024 - Par La Grande Conversation

Tour d’Europe des élections

Depuis le dimanche 9 juin, le vote des Européens révèle de nouveaux équilibres politiques sur le continent. Nous avons choisi de passer en revue une série de pays dont les évolutions politiques sont particulièrement importantes pour le projet européen : Italie, Espagne, Pologne, Suède et Hongrie.
Édito 11 juin 2024 - Par La Grande Conversation

Le pari fou de la dissolution

La dissolution de l’Assemblée nationale et la convocation d’élections législatives anticipées replongent tous les acteurs du jeu politique dans les disciplines du scrutin majoritaire à deux tours sans laisser à aucun d’eux le temps de renégocier sérieusement ses alliances, ni aux électeurs celui d’être éclairés dans leurs choix par une campagne suffisamment développée. Le plus probable est hélas que le Rassemblement National en sorte vainqueur. Fallait-il aventurer le pays dans ces périls ?