Tous les articles

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6 avril 2023 - Par Jean-Louis Missika

Moins de Parisiens, mais plus de Grands-Parisiens : la densité en Île-de-France

Comment interpréter la baisse de la population parisienne ? Faut-il s’en inquiéter ? Non, répond Jean-Louis Missika car Paris intra-muros n’est qu’une partie de l’unité urbaine qui forme le cadre de vie réel des habitants et qui, elle, est toujours en croissance. Ni exode, ni hémorragie, donc, mais une question de densité. Face à la surdensité de Paris (ville la plus dense d’Europe), la diversité des situations dans le reste de l’unité urbaine invite à repenser les politiques d’urbanisation.
5 avril 2023 - Par Bastien François

Vie et mort du 49.3 ?

Comment en est-on arrivé à considérer l’article 49-3 de notre constitution comme synonyme d’un déni de démocratie ? Comment un instrument dont l'utilité semblait évidente à tous depuis les débuts de la Ve République en est-il venu à symboliser l'impossibilité de débattre ? Pour le comprendre, il faut revenir aux changements d'équilibres entre pouvoirs exécutif et législatif dans les textes et, surtout, dans la pratique d'un régime de plus en plus présidentialisé. Mais il faut aussi tenir compte des problèmes que doit surmonter chaque époque et des aspirations nouvelles qu’elle nourrit.
4 avril 2023 - Par Kévin Limonier

La stratégie d’influence informationnelle russe

La guerre menée par la Russie contre l'Ukraine montre à la fois le succès et les limites de la stratégie d'influence informationnelle russe. Le succès parce qu'elle a contribué, par un effort de long terme, à rendre crédible l'idée d'une puissance russe restaurée. Les limites parce que les différents acteurs de l'influence russe doivent désormais changer de rôle et de discours dans le contexte d'une guerre ouverte.
Édito 3 avril 2023 - Par La Grande Conversation

Ce que disent les citoyens sur la fin de vie

Les conventions citoyennes peuvent-elles renforcer le lien démocratique ? Pour les 184 citoyens tirés au sort qui viennent de remettre leurs conclusions sur la fin de vie au Président de la République, la réponse est oui. « Il est temps que la parole citoyenne soit pleinement entendue et prise en compte » : ainsi concluent-ils le manifeste qui clôt leurs quatre mois de délibération. Après des débats dont chacun salue aujourd’hui le sérieux, la majorité de la Convention s’est prononcée en faveur d’une ouverture à l'aide active à mourir. Comment la mettre en œuvre ? Le rapport conclusif de la convention détaille un nuancier de scénarios possibles dont le débat public, le Gouvernement et le Parlement doivent à présent s’emparer.
— Dans le dossier  Fin de vie
31 mars 2023 - Par Antoine Guillou

Logistique du dernier kilomètre : osons le monopole !

Alors que la population française vit de plus en plus en ville, et à l’heure où les enjeux de transition écologique et de partage de l’espace public se posent de manière aiguë aux métropoles, le secteur de la logistique urbaine est au carrefour de nombreux défis.
30 mars 2023 - Par Collectif CPPRS

Pour un service de santé d’intérêt général territorialisé

La mixité public/privé du système de santé français a été sa force quand il s’agissait essentiellement de soigner les maladies aiguës. Transformée en fragmentation, elle est devenue notre faiblesse pour répondre à l’épidémie des maladies chroniques, aux urgences, à la prévention et aux inégalités sociales et territoriales de santé. Dans cette première contribution, le Collectif de professionnels et de patients pour la refondation de la santé (le CPPRS) propose de construire dans les territoires une offre de soins intégrée qui remplace la concurrence par la complémentarité, avec pour ambition de garantir l’accès de tous à des soins de qualité aux tarifs conventionnés. Autrement dit repenser l’accès aux soins pour qu’il soit soumis, non plus aux logiques en silos des différents types d’offreurs de soins, mais aux impératifs du bien commun.
Dossier 29 mars 2023

Pour une refondation du système de santé

Pour les politiques de santé, l’heure est aux cadrages stratégiques, avec l’annonce très attendue d’une nouvelle « stratégie nationale de santé » pour les cinq ans à venir, et l’engagement d’une nouvelle étape des travaux du Conseil national de la refondation en santé dans les territoires, avant une prochaine réunion plénière. C’est pourquoi la Grande conversation ouvre ses colonnes au plaidoyer ambitieux d’un nouveau collectif d’acteurs : le CPPRS, un collectif de 76 professionnels et de patients engagés pour la refondation de la santé emmené par François Bourdillon et André Grimaldi (la liste complète des contributeurs est ici). Récemment créé, ce collectif rassemble des patients et des professionnels de la santé hospitaliers, salariés hospitaliers, salariés non hospitaliers et libéraux (médecins généralistes et spécialistes, pharmaciens, infirmiers…) dont beaucoup sont ou ont été des acteurs de premier plan des politiques de santé. Ce qui les réunit : l’ambition de proposer des mesures structurelles pour refonder notre système de santé et la volonté de réaffirmer la valeur de la santé comme bien commun. La Grande conversation relaiera dans ce dossier leurs productions sur une série de thématiques majeures de la refondation des politiques de santé : accès aux soins, prévention, inégalités, hôpital, recherche, etc.

29 mars 2023 - Par Emilie Moreau, Clément Boisseuil, Sandra Roger

Mixité sociale et ségrégation, l’importance des politiques de logement

L’étude menée par l’Atelier parisien d’urbanisme avec l’Insee Ile de France sur la mixité sociale dans le Grand Paris apporte un enseignement essentiel sur le rôle crucial des politiques de logement pour lutter contre la ségrégation résidentielle. Qu’il s’agisse des « quartiers de riches », générés par les processus d’auto-ségrégation des plus aisés, ou des « quartiers de pauvres », générés par la concentration du logement social dans des territoires déjà largement pourvus, il apparaît qu’une répartition équilibrée de logements sociaux, en accession et à loyers libres, et une politique de peuplement des logements sociaux sont la clé de la mixité sociale dans la Métropole du Grand Paris.
28 mars 2023 - Par François Blot

Aide médicale active à mourir. Trois scénarios, plus un

L’encadrement de la fin de vie va-t-il connaître une évolution législative en France ? Si une aide active à mourir devait être légalisée, quels en seraient le périmètre, les modalités, les contrôles ? François Blot propose de réfléchir à plusieurs scénarios. Outre le statu quo, et au-delà d’un monde rêvé mais inaccessible, il imagine deux voies, l’une pouvant être définie comme radicale mais stable, l’autre comme prudente mais évolutive.
— Dans le dossier  Fin de vie
27 mars 2023 - Par Dorothée Schmid

La Turquie face à la guerre : une « neutralité engagée »

La diplomatie turque est très active depuis le début de la guerre contre l’Ukraine. Cherchant à être reconnue comme un pilier essentiel de l’Otan dans l’espace proche et moyen-oriental, elle impose à ses partenaires occidentaux une position très autonome, lui permettant de se présenter comme une puissance médiatrice entre la Russie et l’Ukraine.
Édito 24 mars 2023 - Par La Grande Conversation

Le pari risqué de la résignation

Parier sur la résignation du mouvement social, comme le fait le Président de la République, est un jeu risqué à plus d’un titre. D’abord parce qu’il excite la passion la plus contraire au fatalisme : la colère. Ensuite, parce qu’il fait le lit d’un ressentiment social qui risque de gonfler les voiles du Rassemblement national. Enfin, parce qu’il risque de faire durer une « crise de régime lente » qui, en s’adossant à tout l’arsenal du parlementarisme rationalisé, tourne le dos à l’esprit de la démocratie.
24 mars 2023 - Par Denis Baranger

Débat sur les retraites : un parlementarisme « rationalisé » jusqu’à le dérégler

La réforme des retraites fait l’objet de critiques non seulement sur le fond mais aussi sur la forme, et singulièrement celle prise par le débat au Parlement. La Grande conversation a interrogé Denis Baranger, professeur de droit public à l’université Panthéon-Assas, sur l’usage tant décrié du « 49-3 ». Le spécialiste de droit constitutionnel et de philosophie du droit décortique ici les instruments constitutionnels dits de « parlementarisme rationalisé » que le Gouvernement a empilés ces derniers mois sur ce texte au point de dérégler un débat parlementaire déjà fragilisé, par ailleurs, par les stratégies agonistes d’une frange de l’opposition. « Notre constitution en a pâti ».